Quelles sont les différences entre gants latex et gants nitrile

2. Risques d’allergie : un point de vigilance majeur

L’un des freins majeurs au port de gants en latex réside dans le risque allergique. Environ 1 à 6 % de la population présente une sensibilité ou une allergie aux protéines du latex naturel, provoquant rougeurs, démangeaisons, voire réactions sévères. 

Le nitrile ne contenant pas de latex naturel, il est hypoallergénique. Il est donc recommandé dans tous les environnements à risque allergique, y compris pour la manipulation d’aliments servis à une clientèle fragile.

Conseil pro : dans les environnements sensibles (crèches, hôpitaux, EHPAD, restauration collective), le gant nitrile est souvent imposé par les protocoles de prévention.

3. Résistance à la perforation et à la chimie

Voici un point où le nitrile surclasse largement le latex. Le nitrile est 3 à 5 fois plus résistant à la perforation.

Il supporte des expositions prolongées à des solvants, huiles, carburants, dégraissants, bases et acides.
En cas de perforation, le gant nitrile se déchire visiblement, ce qui permet de le détecter et de le remplacer immédiatement, contrairement au latex qui peut devenir poreux sans que ce soit visible.

Exemple métier : dans l’entretien industriel ou les garages auto, les gants nitrile noirs ou bleus sont privilégiés pour manipuler huiles, carburants, peintures, solvants.

4. Sensibilité tactile et confort d’usage

Le gant latex garde l’avantage sur ce point, avec une finesse, une extensibilité et une sensation « seconde peau » difficile à égaler. Les utilisateurs qui effectuent des gestes fins — manipulation d’objets délicats, gestes techniques en milieu médical (les chirurgiens par exemple)— continuent souvent à le préférer.

Le gant nitrile, bien qu’un peu plus rigide à l’enfilage, a beaucoup progressé ces dernières années avec des modèles extra-fins, ambidextres, poudrés ou non, disponibles en plusieurs coloris pour répondre à des usages spécifiques (bleu HACCP, noir pour la mécanique, violet pour les soins...).

5. Coût et durabilité

Le latex est moins cher à l'achat (à typologie équivalente), mais il se conserve moins bien et se détériore plus rapidement dans des conditions de stockage humides ou chaudes.

Le nitrile, plus coûteux à l’achat (encore que l'écart se réduit considérablement), présente une durée de vie plus longue (non utilisé), une résistance accrue, et évite les pertes liées aux gants troués ou inadaptés.

Autrement dit, le coût à l’usage peut être plus avantageux avec le nitrile, notamment si l’on prend en compte la durabilité, la protection et la polyvalence.

6. Un enjeu environnemental à nuancer

Le latex naturel a un atout environnemental : il est biodégradable et renouvelable. Cela dit, cette qualité est réservée au latex non synthétique. Or, une partie des gants dits « latex » sont en réalité mélangés à des composants issus de la pétrochimie.

Le nitrile, 100 % synthétique, n’est pas biodégradable, mais il limite les gaspillages grâce à sa durabilité et sa meilleure détection des défauts (perforations visibles).

Notons qu'il éxiste désormais des gants étanches en nitrile ultra fins, lavables et réutilisables. Comme à notre avis les meilleurs déchets sont ceux que l'on ne produit pas, cette solution durables (quand elle est possible) prend tout son sens à l'avenir.